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Dec 09, 2023

La vision unique de Singh exposée dans Dancing with my Camera

La dernière exposition du MUDAM, Dayanita Singh – Dancing with my Camera, est décrite par le musée comme la plus importante de l'artiste indien à ce jour.

© Crédit photo : Dayanita Singh

Capture d'instants de la vie et photographie architecturale se mêlent dans la nouvelle exposition du MUDAM, Dayanita Singh – Dancing with my Camera, décrite par le musée comme la plus importante de l'artiste indien à ce jour.

L'exposition est installée dans les deux ailes du rez-de-chaussée du musée. Les tirages, pour la plupart en noir et blanc, sont assemblés de manière instinctive, ce qui est très important pour Singh, mais cela semble intentionnel. Les combinaisons sont souvent constituées de tirages de différentes périodes et lieux, créant une impression spécifique et temporaire pour le spectateur.

La West Gallery met en scène le travail de Singh et se concentre sur « l'archive et la mémoire, la disparition et l'effacement, le montage et la circulation des images ». Les plus grandes estampes se trouvent dans cette partie, intitulée Je suis comme je suis, et elles offrent une introduction impressionnante à son travail. Voici un artiste au regard unique, capturant le seul ashram fondé par une femme à Varanasi, en Inde. Une photo représente une jeune fille debout dans l’ombre avec un bouquet à la main, éclairée par un rayon de lumière.

Certaines images se répètent tout au long de l'exposition mais sont disposées différemment, offrant un aperçu de la façon dont le montage change la perception de l'œuvre. Ici, cela est réalisé grâce au concept de « mini-musées » autonomes et malléables axés sur des sujets tels que les livres et les valises.

© Crédit photo : Dayanita Singh

Sent a Letter Museum comprend 126 pages et est, dans sa structure, un livre en accordéon à couverture souple qui raconte différentes histoires d'objets, de départs et de lieux. Il fait partie des « livres-objets » de l'artiste qui constituent une part importante de ses créations.

"File Museum" explore le statut des archives en Inde, à la fois ordonnées et désordonnées. Sa présentation dans une structure en teck, caractéristique de l'exposition, donne une impression de collage et s'inscrit particulièrement bien dans ce thème.

L'artiste a commencé à jouer avec ces structures en bois dans les années 2010 et les qualifie de « photo-architecture », ce qui lui laisse plus de liberté pour jouer avec la façon dont elle associe et arrange ses tirages. Les téléspectateurs peuvent également les lire de droite à gauche, d’arrière en avant ou dans n’importe quelle direction de leur choix.

Dans cette section, vous trouverez l'un des rares tirages couleur de l'exposition, Time Measures. Un éclat de rouge sur des liasses de documents enlacés de tissu blanc laisse au spectateur l'espace de sa propre interprétation.

La East Gallery se concentre sur des thèmes qui reviennent sans cesse dans le travail de Singh, interagissant et conversant les uns avec les autres : la musique, la danse, l'espace, l'architecture, le genre, la construction de l'identité et les trajectoires individuelles et interpersonnelles.

Dans une salle, vous trouverez des piliers en bois et principalement des photographies d'architecture, jouant avec le concept de construction comme le pilier de Corbu.

© Crédit photo : Dayanita Singh

La musique revient également à plusieurs reprises dans son œuvre et est primordiale pour la photographe. Cela rappelle la première œuvre professionnelle de l'artiste, réalisée en collaboration avec le musicien Zakir Hussain. Le livret qui en résulte, Zakir Hussain: A Photo Essay, de 1986, est également visible ici.

Imitant le format des planches contact, 108 tirages d'archives sont organisés en plusieurs arrangements dans Let's See, capturant les moments de la vie. Il est préférable de s'arrêter et de zoomer sur ces nombreuses empreintes. Une photographie d'un homme endormi sur l'herbe, allongé sur son chien endormi, tandis qu'une femme aux vêtements blancs fluides l'observe en souriant intérieurement, est particulièrement impressionnante par sa simplicité.

Beaucoup de ces panneaux sont organisés par thème. Ils peuvent être interprétés de différentes manières, ce qui fait la beauté et la liberté de cette exposition. Certains semblent se concentrer sur des thèmes tels que le corps, la traînée et la transformation. D'autres se concentrent sur la masculinité, le spectacle ou la performance.

Enfin, cette partie de l'exposition présente des collages, ou comme les appelle l'artiste « montages », qui sont percutants et montrent la touche de l'artiste sous un autre jour. Dans Mona Montages, les images de l'ami de l'artiste sont coupées et collées sur d'autres images par Singh. Parmi ceux-ci, un collage minimaliste se démarque. Le visage de Mona est placé dans un cadre posé sur le mur d'un bureau, rappelant les photos royales ou présidentielles généralement accrochées dans les bureaux.

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